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Le projet Serra utilisera plusieurs installations crées à l’aide des projections vidéos et d’une conception son interactives, qui vont répondre aux changements des paramètres dans l’environnement scénique.
On pense à la technologie comme à une loupe qui augmente la perception du réel dans des dimensions temporelles et spatiales autrement inaccessibles aux humains. Il s’agit aussi d’une réflexion portée dans un espace non-anthropocentric qui ouvre une porte vers cette pluridimensionalité.
Pour jouer avec les concepts de temps et d’espace on va partir notre travail exploratoire d’un instrument qui remplace les pixels d’une image existante avec des moments antérieurs du même mouvement. Cet instrument va au delà de l’image préenregistrée et remplace ‘le présent’ avec ‘le passé récent’ ou ‘le passé éloigné’ de la même instance et ce en temps réel. Comme chaque pixel vit dans une mémoire tampon indépendamment des autres, la surface de projection défie les caractéristiques de l’écran en nous projetant dans une représentation du temps lui-même, un temps fluide.
De plus, quand on se laisse plonger avec des images préenregistrés dans la temporalité et qu’on utilise le mouvement humain pour changer les paramètres de l’image des plantes, on se retrouve dans un puissant dialogue avec le monde végétal qui joue avec les sens.
Dans cette pièce on explore la ligne d’horizon, les frontières et la fragmentation de l’anatomie humaine, tout en révélant le corps des plantes dans la différence de leurs organismes. C’est pourquoi on va utiliser et développer un set d’instruments qui modèle la morphologie des corps. Ainsi, basé sur la vélocité on va créer une extension du mouvement dans la déformation, la séparation du corps ou bien dans la continuation de celui-ci. On peut imaginer, par exemple que le mouvement des danseurs pourrait être traduit dans la représentation de la poussée des vrilles ou des racines.
Finalement, un autre group d’instruments sera bâti autour de la scénographie, qui situe la serre comme lieu de rencontre entre les plantes et les humains. Les serres sont une réflexion de la volonté d’avoir un éprit sur le monde végétal, pour mieux le comprendre, mais pour apprendre à le contrôler également. De ces jours on se pose la question de l’impacte de nos gestes dans l’équilibre naturel c’est pourquoi la pièce va placer les humain dans un environnement qui les reflète autant qu’il amplifie leur mouvements.
Les parois et les murs amovibles de l’environnement scénique seront tout autant des miroirs que des séparateurs qui vont jouer et déjouer la présence des danseurs en ouvrant la porte vers une nouvelle perception révélatrice par son étrangeté.